Découvrir les instruments chinois : L’ancien erhu à deux cordes
CET INSTRUMENT APPAREMMENT MODESTE A LE POUVOIR DE CAPTURER LE CŒUR HUMAIN
La combinaison harmonieuse des instruments chinois avec un orchestre occidental est l'une des caractéristiques les plus uniques de la musique de Shen Yun. Mais quels sont ces instruments anciens qui produisent ce son distinct et pourtant familier ? Découvrons les.
***
Son corps élancé repose sur les genoux du virtuose. Sa main droite brandit un archet de bambou, à jamais fixé entre ses deux cordes. Sa main gauche danse le long d'un cou en bois dur, traversant des intervalles invisibles.
Voici l'erhu ("are-ou "), l'un des instruments chinois les plus importants. Il a une histoire de plus de 4000 ans et a fait partie intégrante des spectacles folkloriques, des opéras et des banquets impériaux à travers les dynasties.
On en joue à la verticale, l’extrémité du cou de l’erhu pointant vers le ciel. Son corps est généralement fait de bois de santal rouge ou de palissandre, son archet est composé de crin de queue de cheval.
Bien que d’une facture simple, le erhu est extraordinairement expressif. L’absence de frettes ou de touche permet un libre choix de vibratos et de glissandos ainsi qu'une grande flexibilité tonale.
Entre les mains d’un maître, le erhu se transforme en un véhicule de joie, de chagrin, de grâce, ou de tendresse. On dit de lui qu’il est l’instrument dont le son ressemble le plus à la voix humaine.
En entendant un erhu pour la première fois, vous serez étonnamment séduit par ses sons singuliers et ses mélodies émouvantes.
C'est un instrument d'alto avec une tessiture moyenne-haute qui délivre des notes à la fois tendres et sonores. Dans les graves, l'erhu est particulièrement sombre. C'est en raison de cette qualité que les Chinois l'ont choisi pour véhiculer le grand faste de leur histoire et la profondeur de leurs passions.