Les débuts de Shen Yun à Mexico
Alors que les demandes pour les représentations de Shen Yun sont de plus en plus nombreuses dans le monde, chaque année, de nouvelles salles et de nouvelles villes viennent s’ajouter à une tournée déjà programmée et chargée. Cette saison, pour la première fois, Shen Yun se produira dans la plus grande métropole au monde : Mexico.
Mexico n’est peut-être pas la ville qui vient à l’esprit en premier quand on évoque un bastion de la culture chinoise, mais ce n’est en fait pas la seule ville hispanique avec laquelle Shen Yun ait une connexion. La compagnie a joué en Argentine, au Chili et compte parmi ses membres des musiciens espagnols, comme Javier Alcaraz León, qui a accordé une interview au journal latino-américain Impacto News.
Tout comme ces tournées plurielles, les artistes de Shen Yun viennent de différents pays du monde. Ils sont tombés amoureux de la culture et du message de la Chine ancienne et apportent leurs talents à l’ensemble.
Nous avons parlé à deux membres non-chinois de la compagnie Shen Yun Performing Arts alors qu’ils se préparaient pour les représentations de Mexico – le trompettiste Eric Robins et l’ingénieur du son Jacob Wallenberg.
Eric Robins : « J’aime de plus en plus »
Robins, qui n’a rejoint la compagnie que deux mois avant la tournée de cette saison, a une expérience tout à fait unique : il a obtenu son master au Conservatoire de Musique de Nouvelle-Angleterre, a passé deux ans avec l’orchestre symphonique de Corée du Sud de Daegu comme Premier trompette et jouera maintenant pour le spectacle sur la culture traditionnelle chinoise à Mexico.
Q : Alors, Eric, comment vous sentez-vous dans un environnement si différent au niveau linguistique et culturel ? »
ER : En fait, comme j’ai étudié la musique au Conservatoire pendant si longtemps, j’ai fréquenté des groupes d’amis du monde entier, ce qui fait que j’ai l’habitude de « suivre le courant » même si je ne comprends pas toujours très bien ce qui se passe. C’est particulièrement facile avec Shen Yun parce que le groupe pense toujours au bien-être de ses membres.
Q : Êtes-vous content d’aller à Mexico ?
ER : Tout à fait ! Je n’y suis jamais allé et je suis vraiment heureux ! J’ai toujours aimé expérimenter de nouvelles cultures et utiliser les arts de la scène comme moyen pour échanger au niveau culturel est vraiment gratifiant.
Q : Quelles sont vos impressions sur la vie en tournée avec Shen Yun ?
ER : Et bien… superficiellement… la nourriture ! On mange toujours particulièrement bien et beaucoup ! Mais, plus profondément, c’est travailler avec un groupe de personnes qui sont sincèrement impliquées du fond du cœur dans ce qu’ils font et dans la manière dont ils le font.
Q : Aimez-vous jouer la musique de Shen Yun ?
ER : J’adore. Je suis en fait assez surpris qu’après à peine cinq mois, ce n’est pas que j’aime de plus en plus la musique de Shen Yun, je suis de plus en plus mordu pour de multiples raisons. Il y a le point de vue de la technique de la trompette et aussi, essayer de se mettre de plus en plus dans le ressenti chinois, dans l’expérience chinoise. C’est une recherche artistique évolutive et c’est vraiment enrichissant.
Jacob Wallenberg : « Une porte ouverte »
Wallenberg, qui en est à sa cinquième tournée comme ingénieur du son pour Shen Yun, est d’origine suédoise. Il a partagé son enfance entre la Suède, l’Angleterre et les États-Unis. Après avoir obtenu son diplôme d’Études Orientales à l’Université Brown, il est allé au Berkley College of Music de Boston. C’est également un linguiste – à l’aise aussi bien en anglais qu’en suédois ou en chinois. Il maîtrise également d’autres langues européennes comme l’espagnol.
Q : Jacob, présentez-nous votre rôle comme ingénieur du son.
JW : Mon rôle est de m’assurer que les membres du public apprécieront totalement la musique sans altérer l’authenticité du son des instruments. Les ingénieurs du son de nos jours ajoutent souvent beaucoup d’effets qui deviennent, en fait, partie intégrante du son. J’essaie de faire le contraire et de rester totalement à l’écart pour permettre à l’orchestre d’exprimer, dans sa forme la plus pure, la vision du compositeur. C’est vraiment en lien avec la mission de Shen Yun qui souhaite faire revivre la culture traditionnelle chinoise. Nous utilisons des méthodes modernes pour apporter cette culture au public mais nous faisons notre possible pour que l’essence de la culture soit la plus pure possible.
Q : Êtes-vous content d’aller à Mexico ?
JW : Énormément ! Je suis allé partout dans le monde, mais jamais à Mexico et ça fait longtemps que je souhaitais y aller.
Q : Au cours des quelques années passées, vos connaissances en langues étrangères ont aidé la compagnie à traduire, disons, d’anglais en suédois à Stockholm et de chinois en espagnol à Buenos-Aires ? Pourquoi aimez-vous tellement étudier les langues ?
JW : Les langues sont une porte d’entrée qui permet de communiquer avec une autre partie de l’humanité et la clé pour arriver à connaître d’autres cultures. Pour moi, c’est une des choses les plus gratifiantes que l’on puisse faire.
Q : Quand vous vous êtes rendu en Amérique latine avec Shen Yun, qu’est-ce qui vous a frappé à propos de la culture là-bas ?
JW : Et bien, l’ouverture et l’hospitalité de l’Amérique latine sont bien connues mais, en fait, j’ai remarqué des différences subtiles entre le Chili et l’Argentine, les Chiliens étant un peu plus réservés, peut-être à cause de leur climat plus froid ou à cause de leur géographie plus lointaine. Ce qui fait que je suis curieux de voir comment sera le public mexicain à cet égard.
Q : À votre avis, comment sera reçu le spectacle à Mexico ?
JW : Mexico a une histoire tellement riche en ce qui concerne la musique et la danse. Elle a aussi une histoire ancienne sur laquelle s’est construite sa civilisation moderne. Il me semble que cela va donner aux Mexicains une base solide pour apprécier la profondeur, la richesse et la longue histoire de la danse classique chinoise et la superbe musique qui, dans sa composition, mêle mélodies classiques occidentales et chinoises. Je suis sûr qu’ils vont adorer !
29 avril 2013