Pleins feux sur l'artiste : Michelle Lian

Michelle Lian

Née à Taïwan

En tournée avec Shen Yun depuis 2013

« Que ton art soit noble, suffisamment doux pour guérir, suffisamment vrai pour toucher le cœur.
Que ton esprit soit courageux, inébranlable dans la tempête, sans crainte de te relever et de recommencer.

Ne perds jamais l’étincelle qui t’habite, cette merveilleuse innocence de l’enfance, ces sourires, et ces vérités profondes qui t’ancrent à chacun de tes pas sur scène. »

 

Comment avez-vous rejoint Shen Yun et qu'est-ce qui vous a donné envie d'en faire partie ?

Je suis née à Taïwan. D'aussi loin que je m’en souvienne, mes parents, qui pratiquaient le Falun Dafa, travaillaient sans relâche, jour et nuit, pour sensibiliser le public à la persécution des pratiquants de Falun Dafa en Chine. Alors que Taïwan n’est qu'à environ 160 km de la Chine, nos systèmes politiques sont très différents. Le Falun Dafa est brutalement persécuté en Chine, mais à Taïwan, il est pratiqué librement et est très populaire. Petite fille, je voulais faire quelque chose pour aider à ma manière.

Puis, à l'âge de six ans, j'ai vu Shen Yun pour la première fois, et quelque chose en moi s'est déclenché. Je me suis dit : « C’est ainsi que je vais le faire. Ma manière de m'exprimer se fera à travers la danse. » À partir de ce jour, j'ai commencé à collecter des pièces de monnaie dans une petite pochette. Je voulais économiser suffisamment d'argent pour réaliser mon rêve : acheter un billet d'avion pour les États-Unis et passer une audition à l’Académie des Arts Fei Tian, où les étudiants ont l’opportunité de se produire avec Shen Yun.

Un jour, mon père a vu ma pochette. Au lieu d’en rire simplement, il m’a complètement surprise : il a décidé de déménager toute notre famille aux États-Unis pour que je puisse poursuivre mon rêve. Voir à quel point mes parents avaient confiance en moi m’a rendue encore plus déterminée. À partir de ce moment-là, rejoindre Fei Tian et intégrer Shen Yun n'était plus seulement mon rêve, c'était devenu ma façon d'honorer leur amour et de perpétuer leur mission.

    

Qu'est-ce qui vous plaît le plus dans le fait de vous produire sur scène ?

Au moment où les lumières s'allument et, bien que l'orchestre joue, tout devient silencieux pour moi. À cet instant, je ne suis plus « moi » : je fais partie de quelque chose de plus grand, je deviens simplement l'expression pure de messages bienveillants et inspirants que je veux partager avec le public.

Pouvez-vous nous citer un plaisir inattendu en tournée ?

Faire mes valises. J'arrive toujours à tout fourrer dans ma valise. C'est une corvée, mais c'est étrangement satisfaisant. (La meilleure astuce pour faire ses valises ?) Utilisez des pochettes et des sacs à fermeture éclair pour chaque catégorie de vêtements. Tassez-les pour gagner de la place et garder vos bagages en bon état. On ne sait jamais quand la sécurité de l'aéroport décidera d’ouvrir votre valise.

Selon vous, qu'est-ce qui différencie la danse classique chinoise des autres formes de danse ?

La danse classique chinoise est unique en ce sens qu'elle n'est pas seulement une forme d'art physique, mais aussi l'incarnation de milliers d'années de culture et de philosophie chinoises. Chaque mouvement commence dans l'esprit, l’âme et le cœur avant de prendre forme. La technique de danse, la forme, sert à exprimer des idées plus profondes.

Ainsi, pour bien danser, il ne suffit pas d'entraîner son corps, il faut également enrichir sa compréhension de l'histoire, de la littérature, de l'esthétique et surtout, pratiquer la vertu. Il faut bien sûr de la force et de la souplesse, mais aussi de l'humilité, de la patience et des connaissances. Je pense que l'équilibre entre les capacités physiques et le travail intérieur est ce qui rend la danse classique chinoise particulièrement profonde.

Que faites-vous pour vous recentrer avant un spectacle ?

Avant le spectacle, je bois un double expresso, j'étire mes membres, j'échauffe mes articulations et je pense à me détacher de moi -même pour ne faire qu'un avec ma performance.

Comment vous détendez-vous après un spectacle ?

Après un spectacle, j'adore écouter des podcasts, prendre des notes sur mes nouvelles connaissances ou partager un moment de calme avec mes proches.

Quel est votre passe-temps favori et pourquoi ?

J'adore découvrir des faits insolites sur le monde. Ces petites anecdotes stimulent la production de dopamine dans mon cerveau.

Avez-vous des conseils pour prendre soin de soi et rester en pleine forme physique ?

Dormir et sourire. C'est ce sur quoi je me concentre actuellement.

Quel est le personnage le plus mémorable que vous ayez incarné sur scène ?

La jeune femme Yingtai dans Les Amants Papillons. C'était l'un des rôles les plus passionnants et les plus stressants que j'aie jamais joué. Je devais passer d'une fille à une fille déguisée en garçon, avec deux changements de costume ultra-rapides qui ne duraient qu'environ cinq secondes chacun. Dans ces moments je n'avais pas le temps de réfléchir, je devais simplement agir. En un instant vous êtes Yingtai, l'érudit déguisé, et l'instant suivant vous redevenez la vraie fille, tout en continuant à faire avancer l'histoire. Si vous ratez une étape, l'histoire est fichue. C'était à la fois terrifiant et exaltant.

Si vous aviez un pouvoir surnaturel, quel serait-il ?

Ce serait un pouvoir surnaturel cognitif. J'aimerais pouvoir comprendre instantanément tout ce qui m'entoure : les langues, les émotions, voire les raisons qui poussent les gens à agir comme ils le font. Je pense que cela rendrait la vie infiniment plus fascinante et m'aiderait à établir des liens plus profonds avec les autres.

Comment vous décririez-vous en trois mots ?

Émotive, empathique, introvertie.

Quelle est la ville de la tournée que vous préférez ?

Kyoto et encore Kyoto, même après y être allée tant de fois. Les rues animées qui contrastent avec le calme de la rivière Kamo, le chat errant qui renifle timidement le poisson grillé yakizakana, et la lumière chaude qui traverse les fenêtres à encadrement en bois : tout cela fait partie du charme de cette ville pittoresque. Et bien sûr, tout y est très pratique.

Quelle réaction du public gardez-vous en mémoire ?

Une fois, lorsque le maître de cérémonie a annoncé que c’était l’entracte, un enfant s'est exclamé à voix haute : « OH NON, PAS ENCORE ! ». Tout le public a ri, tout comme nous en coulisses.

Selon vous, quel est le plus haut niveau de danse ou d’expression artistique ?

Pour moi, le plus haut niveau de danse est lorsqu’elle devient une forme de guérison. Lorsque vous n'avez nul besoin de parler ni même d'être près de l’autre, mais que votre danse permet de l'apaiser, de l'inspirer ou d’éveiller doucement quelque chose dans son cœur.

Cela va au-delà de la technique, au-delà des lignes parfaites. C'est lorsque votre corps est l'incarnation de quelque chose de plus pur : la vérité, la compassion, la tolérance. A ce moment-là, le public le ressent aussi. Cette connexion silencieuse est la forme d'art la plus élevée que je puisse imaginer.

Si vous pouviez vous asseoir avec votre « moi » plus jeune qui commence tout juste sa carrière d'artiste, que lui diriez-vous ?

Je lui dirais : « Sois gentille avec toi-même. Non pas en te trouvant des excuses, mais en t'autorisant à échouer sans te détester, en t'autorisant à te reposer sans culpabiliser, et en continuant à poursuivre ta quête artistique pure, sans craindre de prendre du retard.

Et je lui dirais aussi, très sérieusement : « Renforce ton centre »

Oui, ton véritable centre physique. Tes abdominaux, ton bas du dos, tes muscles stabilisateurs profonds. Sans force abdominale, tes sauts perdent en hauteur, tes vrilles perdent en équilibre, et même ta respiration ne peut pas être fluide. L'entraînement du centre peut sembler répétitif et peu glamour, mais il soutient silencieusement tout le reste, tout comme le caractère dans la vie.

Shen Yun 2026 se prépare en ce moment même. Visitez notre page billetterie pour la prochaine tournée qui débute en décembre.